Le club du Ndé a acté sa descente en Elite Two, après le score de parité obtenu lundi dernier face aux Astres de Douala, en marge de la 18e et dernière journée (1-1). Evocation des raisons de la relégation d’un club qui avait pourtant fait bonne impression en début de saison.
Le Fauve du Ndé avait une dernière chance de se maintenir en Elite One, en début de semaine. Mais il n’y est pas parvenu ! Les jaune-vert ont été tenus en échec par les Astres de Douala. Ils ont pourtant mené au score mais ont été incapables de gérer cette avance au marquoir. Comme lors de cette phase retour, « Nzuimanto » ne s’est pas montré en mesure de tenir un résultat et sa descente dans l’enfer de la deuxième division est, somme toute, méritée, au regard de ses piètres performances affichées jusqu’ici.
Pourtant tout avait bien commencé pour la Panthère qui s’était permis d’occuper le premier rang dans sa Poule B. Beaucoup voyaient en ce club un candidat sérieux pour les play-offs qui déterminera le champion de cette saison. Malheureusement, les supporters sont passés du rêve au cauchemar. Le club du Ndé a été victime d’un management approximatif qui a laissé cours aux grèves des joueurs et mouvements d’humeurs. Les salaires qui ne passaient pas, les primes presqu’inexistants ont fini par démobilisé les joueurs. Le moral n’étant plus là, les performances ont pris un sacré coup lors de la phase retour. Les victoires étaient rares comme la tombée de la neige en Afrique au sud du Sahara. 5 défaites et un match nul, sur les derniers matches. Il n’y avait plus de quoi espérer, même si l’administration a voulu créer l’électrochoc avant la dernière journée en remplaçant l’entraineur Charles Kamdem, porté disparu, par Sylvanus Nguekep. Le sort était déjà scellé car la Panthère du Ndé avait appris à ne plus gagner. Ce d’autant que le staff technique conduit par Charles Kamdem s’est trop longtemps montré incapable d’apporter des solutions face au jeu des adversaires. L’ancien sélectionneur des Lionnes U20, présent au club depuis deux saisons, a toujours manœuvré pour être le seul maitre à bord. Il a contribué à faire partie le coach égyptien Ahmed Adel qui a fait la préparation du club à l’intersaison. Il a roulé contre l’arrivée d’Augustin Choupo, comme son adjoint. Très écouté du président Jules François Famawa avec qui ils ont pu ramener le fauve du Ndé en Elite One, il y a deux saisons, Charles Kamdem ne s’est pas montré totalement à la hauteur de la tâche, nonobstant la qualité de joueurs qu’il avait sous la main. Conscient que l’âme de la Panthère était déjà confiée au seigneur de la relégation, il n’a pas trouvé de gêne à s’en aller avant la dernière journée.
On ne pourra également pas absoudre la responsabilité du président Jules François Famawa dans cet échec. Présenté comme un mécène fort fortuné, le président Famawa n’a absolument pas bien traité ses joueurs. Ces derniers ont souvent fait les choux gras de la presse avec des grèves pour réclamations de salaire et primes. Stéphane Ndzana, Essama Bengono et Hermann Talla n’ont pas eu la vie rose qu’ils espéraient en s’engageant avec ce club. Les réalités des autres clubs étaient bien réelles dans la Panthère du Ndé, peut-être même pire. Il est clair aujourd’hui qu’il faille changer quelque chose, maintenant que le club est relégué. La descente en Elite Two est le résultat d’une administration et un staff technique qui ont échoué. Bref, ils ont réussi à mettre le club où ils étaient allés le chercher.
William Djakam