La vice-présidente de la fédération camerounaise de football fait feu de tout bois pour espérer prendre la présidence de la future ligue spécialisée du football féminin.
On la connait ambitieuse et friande des postes. Madame Céline Eko’o ne recule généralement devant rien quand il s’agit de s’assurer une fonction prestigieuse dans la gestion du football. Portée à la vice-présidente de la fécafoot, après l’élection de Seidou Mbombo Njoya à la tête de cette instance, elle a gardé la main sur la commission du football féminin dont elle gère et bénéficie seule, de tous les avantages. C’est d’ailleurs par voie de presse que les membres de ladite commission apprirent qu’elle s’était rendue en France pour accompagner les Lionnes Indomptables du Cameroun pour la coupe du monde.
Certains avaient vu en elle une alliée de poids du président Seidou Njoya qui en retour lui baliserait le terrain pour la présidence de la ligue spécialisée du football féminin qui sera bientôt mise en place. L’ancienne présidente du Canon de Yaoundé ne se cachait pas d’un tel soutien et faisait savoir que le comité exécutif lui aurait donné son onction pour briguer ce poste. Ce qui n’est pas vrai. Malheureusement pour elle, Yvonne Asta, membre du même comité exécutif, ne cache pas, elle-aussi, sa volonté d’avoir les mêmes ambitions. Ce qui forcément les mènera aux élections, le moment venu. Les deux dames sont en précampagne mais madame Asta semble être bien partie car bénéficiant du soutien de plusieurs membres du comité exécutif de la Fécafoot, notamment le président Saint-Fabien Mvogo qui est considéré comme l’Etat de l’Ohio aux USA dont le soutien est déterminant pour l’issue des élections. Le président d’Eding sport de la Lékié est perçu comme un adversaire par Madame Eko’o. Pour elle, Saint-Fabien Mvogo roulerait contre elle au comex. Pourtant il a décidé de rester en dehors de cette « bataille ». La rétrogradation historique des huit meilleurs clubs du football féminin en 2014, alors qu’elle présidait à la commission du football féminin lui colle encore à la peau. Il faudra également choisir entre laisser le siège de la vice-présidence de la fédération à la région du centre pour éviter le cumul.
Sentant les soutiens lui échapper dans sa volonté de briguer ce poste à la nouvelle ligue, Céline Eko’o ne porterait plus le président Seidou Njoya à cœur dont elle ne s’empêche pas de le critiquer en privée. Une manière de faire qui montre bien que seuls ses intérêts comptent plus que tout.
Léger Tientcheu