Défait 1-0 à l'aller, Benjamin Moukandjo et le FC Lorient ne sont pas parvenus à refaire leur retard dimanche face à Troyes (0-0) en barrage retour et laisse sa place en Ligue 1 à son adversaire du soir.
Ils avaient "fait de la merde" à l'aller, dixit leur président. Plus volontaires ce dimanche, les Lorientais ont cette fois payé leur manque d'efficacité : incapables de trouver la faille face à Troyes, vainqueur à l'aller (1-0), les Bretons vont redécouvrir la Ligue 2, qu'ils n'avaient plus côtoyé depuis plus de dix ans.
Après un aller insipide, les Merlus, dos au mur, étaient contraints d'emballer le match dès l'entame et, sur son banc, Bernard Casoni pouvait se satisfaire de l'enthousiasme de ses joueurs. Exit le 4-4-2 d'il y a quatre jours, Moukandjo et Mesloub rentraient dans un 4-3-3 bien plus offensif - et bien plus dangereux.
Mais si la rencontre était plus animée, elle n'était pas plus juste techniquement. A l'arrivée de mouvements plutôt bien construits, notamment grâce à un très actif Philippoteaux, Moukandjo (4e, 21e) ou Mvuemba (23e) ne parvenaient pas à régler la mire.
Et les Troyens semblaient souffrir du même mal. Alors qu'ils parvenaient enfin à sortir de leur torpeur, la demi-heure passée, ils se montraient eux aussi trop imprécis dans le dernier geste, que ce soit Dingomé (31e) ou Giraudon (35e). Résultat, à la pause, les deux formations n'avaient cadré aucun tir...
De retour des vestiaires, les joueurs de l'Aube reculaient et le scénario tournait à l'attaque-défense mais Mesloub (65e) et Cabot (70e), tout juste entré, se loupaient à leur tour. Une statistique terrible venait illustrer la détresse lorientaise : aucun tir cadré en 90 minutes. Insuffisant pour se maintenir.
Le tournant du match : le poteau de Moukandjo
On joue depuis à peine quatre minutes sur la pelouse du Moustoir. Déjà accroché dans la surface quelques minutes auparavant, Benjamin Moukandjo veut vite forcer la décision, frustré d'avoir démarré sur le banc le match aller.
Alors, sur un corner de Mvuemba, le Camerounais s'impose au premier poteau et catapulte à bout portant sa tête...sur le montant gauche de Samassa. Les Merlus n'avaient pourtant besoin que d'un but pour sauver leur tête...
Le joueur du match : Niané, la pépite
Dans un duel que les joueurs de l'Aube abordaient dans le statut de la proie, tout le monde pouvait prédire une soirée difficile à l'attaquant troyen, aligné seul en pointe. Pourtant, Adama Niané s'est montré à son avantage, se procurant plusieurs situations, comme sur ce modèle de contrôle orienté dos au but (31e).
Loin d'une surprise pour les amateurs de Ligue 2, qui ont pu suivre le prodige malien tout au long de la saison. Meilleur buteur du championnat avec 23 réalisations, l'ancien Nantais a joué un rôle-clé dans l'année des siens, inscrivant près de 40% des buts de l'ESTAC. La L1 pourra le découvrir la saison prochaine.
Le Dauphin