Valery Ngassa Happi : « Le changement de coach à l'Union de Douala ne signifie pas qu'il était fautif »
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Publié le : 2013-06-29 20:41:25
Membre du conseil d’administration de l’Union sportive de Douala, Valery Ngassa Happi diagnostique le malaise qui plombe lÂ’Ă©closion des champions du Cameroun en titre en Elite one pour le compte de la saison 2013 – 2014. Il faut rappeler qu’au terme de la quatorziĂšme journĂ©e, les Nassaras se classent dixiĂšme au classement et se trouvent en position de premier relĂ©guable. De quoi inquiĂ©tĂ©Â…

L’Union sportive de Douala est Ă  la peine en championnat depuis le dĂ©but de la saison. Qu’est ce qui fait problĂšme dans votre Ă©quipe?

Il n’y a rien d’autre, qu’un problĂšme sportif. Malheureusement, l’Union de Douala ne joue pas trĂšs bien en championnat, par consĂ©quent, il faut tirer toutes les consĂ©quences sur ce fait. Quelles sont les problĂšmes ? Les problĂšmes peuvent ĂȘtre divers : Les joueurs ne sont pas en forme, est ce que ce sont les dirigeants qui omettent de faire leur travail, quelle diffĂ©rence rĂ©elle il y a cette annĂ©e comparativement Ă  l’annĂ©e derniĂšre que nous avons gagnĂ© le championnat ? C’est autant de questions que nous devions nous poser. Nous sommes Ă  la phase retour, malheureusement pour nous, nous avons pris une raclĂ©e contre Astres FC de Douala qui est une trĂšs bonne Ă©quipe, que je fĂ©licite d’ailleurs pour ce beau match (Astres – Union 4 – 0, 14Ăšme journĂ©e Elite one), ils ont trĂšs bien jouĂ©. Nous en tant que dirigeants, nous faisons confiance aux joueurs et Ă  l’entraineur. Nous espĂ©rons vivement que les choses vont rapidement s’amĂ©liorer, les pĂ©riodes sans arrivent en football.

Vous parliez de problĂšmes Ă  l’Union de Douala. A la treiziĂšme journĂ©e vous avez limogĂ© votre entraineur pour crĂ©er un Ă©lectrochoc, pensez-vous que le dĂ©part de Djonkep a crĂ©Ă© cet Ă©lectrochoc ?

C’est tĂŽt pour le dire. Nous n’avons jamais dit que lÂ’Ă©lectrochoc devait ĂȘtre crĂ©Ă© de suite ou lors du prochain match. Nous avons pensĂ© Ă  lÂ’Ă©lectrochoc parce que les rĂ©sultats nÂ’Ă©taient pas bons. Bonaventure Djonkep que je salue au passage nÂ’Ă©tait pas la cause de ces mauvais rĂ©sultats. Djonkep est un unioniste de sang, son dĂ©part a Ă©tĂ© une entente entre le conseil d’administration et lui. Je puis vous dire que personnellement j’apprĂ©cie le coach Bonaventure et je sais de toute façon qu’un jour il sera de nouveau entraineur de l’Union sportive de Douala. Quand nous Ă©tions petits, nous avons connu Djonkep en tant que joueurs, par la suite entraineur. Ce n’est pas la seule fois qu’il a entrainĂ© l’Union de Douala. Le sport Ă©tant ce qu’il est, Djonkep n’est plus lĂ , Feunkou qui Ă©tait un de ses adjoints le remplace. Les deux hommes se connaissent, nous souhaitons bonne chance Ă  Feunkou. En ce qui concerne lÂ’Ă©lectrochoc, nous verrons au fil des matchs. Dimanche nous jouerons contre Tonnerre et nous espĂ©rons que lÂ’Ă©lectrochoc se passera. Les rĂ©sultats Ă©tant mauvais, nous sommes obligĂ©s de trouver des solutions.

Le problĂšme se posait uniquement au niveau de l’entraineur, ne pensez-vous pas que les dirigeants peuvent ĂȘtre pour quelques choses ?

Je peux vous dire une chose simple. Si vous me dites que j’ai commis une faute d’apprĂ©ciation ou que je suis en parti responsable de la situation Ă  l’Union de Douala, je serais le plus heureux ravis de l’entendre. Parce que ceci me permettrait de me corriger et lÂ’Ă©quipe s’amĂ©liorera. Je n’ai aucunement peur d’ĂȘtre pointĂ© du doigt en tant que personne comptable. De toutes les façons, nous partageons naturellement les victoires et les dĂ©faites de l’Union de Douala. On ne peut pas se contenter de dire qu’on appartient Ă  la direction du club quand on est champion du Cameroun et n’avoir aucune responsabilitĂ© quand on traverse les moments difficiles. A ce niveau j’aimerais bien savoir qu’est ce que je dois faire ou qu’est ce qu’on ne fait pas pour nous corriger, puisse qu’il y va de notre honneur au bĂ©nĂ©fice du club. Le changement de coach ne signifie pas que le coach Ă©tait fautif. Au football quand les choses ne tournent pas comme il se doit, ça peut ĂȘtre les joueurs ou l’entraineur. Mais l’entraineur doit ĂȘtre responsable de la situation. Au cours de nos rĂ©unions internes, nous nous demandons ce qui ne va pas et nous essayons de les corriger. Personne n’a jamais accusĂ© Bonaventure Djonkep, je le dis trĂšs ferment ici. Il s’avĂšre juste qu’il a fallu opĂ©rer un changement et c’est ce qui a Ă©tĂ© fait. Nous espĂ©rons que ce changement apportera des fruits.

Pour certains supporters le dĂ©part de Djonkep a Ă©tĂ© une erreur, pour ce faire le prĂ©sident du conseil d’administration de votre sociĂ©tĂ© doit se retirer !

Dans toutes les organisations au monde les dĂ©cisions prises ne connaissent jamais l’approbation Ă  100% des membres ou des supporters. Qu’il y ait des supporters qui ne soient pas contents, je suis d’accord. Il y a Ă©galement des supporters qui partagent cette dĂ©cision. Il ne faut pas oublier une chose, personne n’est prophĂšte. On prend une dĂ©cision parce qu’on la trouve bonne pour la vie du club. On ne prend pas une dĂ©cision contre l’Union de Douala. Dieu seul sait qu’on peut se tromper. Je demande aux supporters mĂ©contents de resserrer les rangs, car je pense que c’est quand les choses vont mal qu’il faille davantage supporter. En ce moment l’Union de Douala traverse des moments difficiles et je puis vous dire qu’en tant que membre du conseil d’administration je soutiens Ă  100% Franck Happi. Ceci ne veut pas dire que pendant le conseil d’administration ou au cours de nos rĂ©unions je suis totalement d’accord avec lui. A partir du moment que des dĂ©cisions sont prises, on s’aligne et tout le monde est comptable. Je demanderais Ă  ces supporters mĂ©contents de venir au stade et de soutenir leur Ă©quipe, car c’est tous ensemble que nous ferions sortir l’Union de Douala de cette mauvaise passe.

Devons-nous comprendre par vos propos que tous les membres du conseil d’administration de l’Union de Douala sont derriĂšre leur prĂ©sident ?

Je puis vous dire que tous les membres du conseil d’administration ont toujours Ă©tĂ© derriĂšre leur prĂ©sident. Ceci ne veut pas dire que tous les membres du conseil d’administration ont le mĂȘme point de vue que leur prĂ©sident, c’est Ă©vident. Si au cours d’un conseil d’administration 80% des membres prennent une dĂ©cision et 20% sont contre, les vingt qui sont contre sont aussi comptable de la dĂ©cision prise. On ne peut pas se dissocier parce qu’on n’est pas d’accord avec la dĂ©cision qui a Ă©tĂ© prise pour X ou Y raison, c’est ensemble qu’on dĂ©cide. N’oublions pas que nous restons dans le cadre du sport ; sportivement parlant quand on est dans un groupe et que le groupe prend des dĂ©cisions tout le monde est comptable des dĂ©cisions prises par l’ensemble, Ă  moins qu’elles prennent une tournure au point qu’un membre du conseil d’administration dĂ©missionne comme ça se fait dans des sociĂ©tĂ©s Ă©tatiques. Pour ma part, je peux vous dire que je suis Ă  100% derriĂšre le prĂ©sident Happi en tant que membre du conseil d’administration, parce que c’est ce qui doit ĂȘtre fait et ce n’est pas parce qu’il a toujours raison.

Franck Happi est votre frĂšre!

Paulin Dzuko est mon frĂšre, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Robert Tamze est mon frĂšre. Je peux vous citer tous les membres du conseil d’administration et vous dire qu’ils sont tous mes frĂšres. Qu’est ce ça veut dire que Franck Happi est mon frĂšre ? Je puis vous dire que quand j’ai quelque chose Ă  dire Ă  Franck Happi, je le lui dis. Je lui dis beaucoup plus les erreurs qu’il commet que je ne le fĂ©licite. Si je vais le fĂ©liciter, je ne vais pas me presser pour le lui dire puisse que ça ne change rien. Mais s’il commet des erreurs, je l’appellerais pour lui dire que tu viens de commettre telle erreur, c’est comme ça que je l’ai. Il ne faut pas l’oublier que le fonctionnement Ă  l’Union sportive de Douala a toujours Ă©tĂ© clair. Nous sommes tous des frĂšres, nous travaillons tous pour le mĂȘme but. Ceci ne veut pas dire que nous partagions les mĂȘmes points de vue. Vous connaissez le mode de fonctionnement de l’Union et c’est pour ça que nous n’avions pas de querelles internes comme observĂ©es dans les clubs amis tels Canon ou Tonnerre et autres. Ceci parce que quand il y a un prĂ©sident on le supporte, rien Ă  voir avec le fait qu’il soit mon frĂšre. Tous les unionistes sont mes frĂšres. Je le rĂ©pĂšte encore, Paulin Dzuko est mon frĂšre, ça aurait Ă©tĂ© Paulin peut-ĂȘtre je l’aurais supportĂ© encore plus. Par consĂ©quent, ce n’est pas un problĂšme de frĂšre ou pas frĂšre.

Quelles sont les grandes résolutions de votre assemblée générale que vous avez tenue une semaine avant la reprise de la phase retour du championnat ?

CÂ’Ă©tait une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale rĂ©trospective. Il Ă©tait d’abord question de prendre acte qu’on a des difficultĂ©s et faire part aux supporters de l’Union Ă  la base de ce qui se passe et qu’on en discute. Le but d’une assemblĂ©e, c’est de revenir Ă  la base, de leur faire part des objectifs du club, de la situation du club, au cas contraire on ne le fait pas. L’autre temps fort Ă©tait la crĂ©ation sous obligation de la Ligue de la sociĂ©tĂ© anonyme Ă  objet sportif de l’Union de Douala.

Pour sortir, parlez-nous de la Nassara card…

La Nassara card est une carte d’identitĂ© du supporter. C’est une carte qui vous identifiera en tant que supporter Ă  vie de l’Union de Douala. Nous avons toujours dit que nous sommes un club au million de supporters. On voudrait lister ces supporters. Elle coĂ»te dix mille francs pour les adultes et sept milles francs pour les enfants. La Nassaras card nous permettra de lever des fonds. Elle ne sera dĂ©livrĂ©e qu’une seule fois. Ceci veut dire que si vous perdez votre carte, une autre vous sera Ă©tabli au besoin avec le mĂȘme numĂ©ro. J’invite tous les supporters Ă  se conformer. Elles sont disponibles et on pourra vous les signer au siĂšge du club Ă  Ndogbong. Avec votre carte nationale d’identitĂ© et dix mille franc, vous aurez votre Nassaras card.

Entretien mené par Noumi
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