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Volker Finke : « Je ne suis pas du genre à démissionner… »



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Publié le : 2015-02-04 11:50:35

Eliminé au premier tour de la CAN 2015 à Malabo en Guinée Equatoriale, le sélectionneur des Lions Indomptables dans les colonnes de Cameroon Tribune ce matin refait le bilan de cette compétition. Le coach allemand critiqué sur ses choix se défend. Arrivé au Cameroun en mai 2013 pour deux ans, Volker Finke attend de savoir pour son avenir. En attendant, il espère déjà continuer le travail de reconstruction entamé après la coupe du monde. Entretien…

Les Lions ont été éliminés au premier tour de la CAN 2015. Qu’est-ce qui n’a pas marché en Guinée équatoriale ?
Sur le plan sportif, on a vu lors des trois matchs disputés, des rencontres équilibrées, avec des équipes à chaque fois au même niveau. Contre la Guinée, nous avons eu beaucoup d’occasions. La tête de Mbia et celle d’Aboubakar auraient dû être des buts. On savait que leur joueur le plus dangereux était Ibrahim Traoré. C’est pourquoi j’étais fâché qu’il y ait trois joueurs autour de lui et qu’il marque. Ce but a été décisif. Avec une victoire contre la Guinée, les choses auraient été différentes. Il n’y avait que quelques joueurs avec l’expérience de la CAN dans le groupe. Les jeunes ont le droit de faire des erreurs. Il y a eu des manquements en raison de l’inexpérience. J’étais d’accord avec cette décision, après la coupe du monde, de couper et préparer une équipe pour 2017 et 2019. Ce groupe n’était pas forcément le meilleur actuellement. On aurait pu avoir Song. On ne peut pas parler de reconstruire et dire qu’on va gagner la CAN. Ce n’était pas impossible. Malheureusement, l’équipe n’est pas passée parce qu’il a manqué une victoire.

Dans le jeu, on a vu un Cameroun collectif pendant les éliminatoires et à la CAN, des individualités plus en avant. D’où vient la cassure ?
Ce n’est pas une cassure. Pour chaque réussite individuelle d’un joueur, il faut garder la tête froide. Après des matchs en nationale, il y a plusieurs agents qui veulent ensuite travailler avec toi. Il y a aussi parfois la famille. Tout ça peut changer le comportement d’un joueur dans le groupe. Il y a toujours des joueurs qui ne suivent pas la voie parce que les choses ont changé. C’est normal et il faut travailler avec. Certains joueurs ont bien joué avec l’équipe, mais sont remplaçants en club. Et après, en équipe, ça ne marche plus. Tout est dans la tête et ça influe sur l’équipe. On essaye de les aider. C’est notre travail. Et ça prend un peu de temps. Surtout qu’on est avec des jeunes.

Quelle est votre part de responsabilité, avec vos choix tactiques très critiqués ?
On a vu une équipe-type lors des éliminatoires et trois autres équipes durant la compétition. Lors du premier match contre le Mali, Mbia était suspendu et ne pouvait donc pas être aligné. C’est pour cela que j’ai insisté pour travailler avec Chedjou. C’était une bonne décision car il a fait une bonne CAN. Après, il y a eu la blessure de Enoh. J’ai touché deux ou trois postes en fonction de la forme des joueurs. Salli était meilleur que Moukandjo et Njie lors de la préparation. Je souhaite de tout mon cœur qu’on arrête d’utiliser un jeune joueur pour tuer l’entraîneur. Ça fait mal aux Lions et ce n’est pas bien pour les joueurs.


Tout allait bien jusqu'ici...

La méforme seule explique-t-elle que vous n’ayez pas titularisé Njie ? Existe-t-il un problème Njie ?
Sincèrement, il n’y avait pas de problème. Il était juste en dessous de Salli et de Moukandjo à ce moment là. C’est la seule raison. Pour toutes les autres histoires autour d’un conflit avec Mbia, j’ai lu ça. J’ai demandé à Clinton et Mbia s’il y a eu quelque chose. Ils m’ont répondu qu’il n’y a rien du tout. Qui a lancé la rumeur ? Je ne sais pas. Pendant les qualifications, il n’y avait pas tout ça. Cette histoire selon laquelle Clinton n’a pas joué parce qu’il devait me verser de l’argent est fausse. On s’est parlé hier et on ne sait pas d’où sort cette histoire.

Quelle a été l’influence des agents de joueurs qu’on voit souvent autour de l’équipe ?
Je n’ai jamais parlé avec un agent avant de faire une liste. Jamais dans ma vie, je n’ai reçu de l’argent. C’est normal ici que chacun demande de l’argent pour un service. Moi, je ne le fais pas. Il y a eu des personnes qui ont voulu imposer des joueurs. Mais j’ai une réputation. Ça fait bizarre qu’on parle de moi dans ce contexte. Il y a eu beaucoup de mensonges. Comme sur mon salaire qui n’a pas été payé. Il y avait un retard de paiement, c’est vrai, mais c’était déjà réglé avant la CAN. J’aurais aussi été agressé ici et je me serais refugié à l’ambassade. Ce n’est pas vrai. Il faut que les journalistes demandent la bonne information. Personne ne me demande rien. On contourne la bonne information pour continuer de déstabiliser.


Des choix contestés

Vous décidez dans l’équipe. Mais quelle est la place de vos adjoints et du capitaine ?
On a normalisé toutes les relations dans l’équipe. C’est vrai que le rôle d’un capitaine en Afrique est différent de ce qu’on a l’habitude de voir en Europe. Mais ces joueurs sont aussi habitués à autre chose, vu qu’ils évoluent ailleurs. C’est pourquoi on a décidé de faire la même chose, c’est-à-dire créer un relais entre le coach et les joueurs. Stéphane Mbia n’a jamais imposé personne. Il y a des rumeurs, comme sur Etoundi. J’ai fait des scouting à Zurich. Je ne savais pas que c’était son frère. Je l’ai découvert lors du stage parce qu’un média a écrit que le capitaine a fait convoquer son frère. Etoundi a fait une bonne saison à Zurich. C’est pour cela que je l’ai convoqué. Lors des matchs amicaux, il a bien travaillé. Contre la Côte d’Ivoire, on devait se créer des occasions. On a discuté de ça avec le staff. On était tous d’accord sur la valeur d’Etoundi qui donne beaucoup pour l’équipe. Dans le travail, on discute ensemble, mais ce n’est pas un rituel où chacun vote pour un joueur. C’est toujours l’entraîneur principal qui décide. Je demande leur avis, je les écoute mais c’est moi qui décide.

On parle du retour des clans au sein de la tanière
Vraiment, il n’y en a pas. Il y a vraiment une bonne mentalité, la discipline. De temps en temps, il y a un ou deux jeunes pour qui ça va trop vite. Notre travail est de donner confiance aux joueurs. Après, il faut faire attention parce que ça peut déraper. Quand on réussit, il y a les médias, de nouveaux amis. Il faut savoir garder les pieds sur terre.

Votre contrat de deux ans s’achève dans quelques mois, dans un contexte où les Camerounais sont en colère. Comment entrevoyez-vous votre avenir à la tête des Lions ?
C’est un groupe stable avec une bonne mentalité. Autour du noyau, on peut trouver des joueurs. J’ai déjà fait une note pour qu’on négocie deux matchs amicaux en mars pour continuer le travail. Chaque match fait du bien aux jeunes. J’ai un contrat. Dans toute ma carrière, je suis toujours allé au bout de mon contrat. J’attends. Je ne suis pas du genre à démissionner ou à vouloir prolonger coûte que coûte parce que je ne travaille pas pour des raisons financières.

Josiane R. MATIA, CTB


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